Article du Télégramme du 19 juin 2022 de Alain TANGUY:
Dans quelles conditions des Celtes insulaires ont-ils pu se fixer en Armorique pour fonder une nouvelle Bretagne ? Les Romains ont initié le processus, mais pour qu’il aboutisse, il a fallu composer avec les nouveaux maîtres germaniques de la Gaule…
À la suite de la conquête de la Grande Ile par l’empereur Claude et ses successeurs au I er siècle de notre ère, [es Romains découvrent [a grande valeur combattante des Bretons. Ils en tireront un parti optimal en recourant massivement à ce vivier humain pour garantir la défense de l’Empire. Les contingents bretons sont stationnés absolument partout, de la Maurétanie aux confins de [‘Ethiopie, mais leur fiabilité militaire conduit les autorités romaines à les implanter prioritairement sur les frontières les plus exposées du Rhin et du Danube.
La Bretagne, une création romaine
Vers la fin du IVe siècle cependant, alors que la pression des tribus germaniques s’accroît sur l’Empire, d’importants changements stratégiques s’opèrent. Les forces bretonnes qui passent sur le continent sont affectées en Gaule du nord afin d’en assurer la sécurité. C’est dans le cadre de ce vaste plan d’ensemble que Rome leur confie une mission spécifique : la défense de la pointe ouest et sud de l’Armorique, ravagée par [es pirates frisons et saxons. La traversée se fait alors en 24 heures, et les terres disponibles ne manquent pas dans cette péninsule faiblement peuplée. Peu à peu, les garde-côtes bretons se font colons…
Mais tandis qu’une nouvelle Bretagne se forme en Armorique, plus à l’est, le cataclysme tant redouté finit par survenir. Le 31 décembre 406, la frontière du Rhin cède. Les Vandales, les Suèves et les Alains se répandent à travers toute la Gaule, semant la désolation sur leur passage. Pour l’Empire, c’est le début de la fin. Il conserve néanmoins certains généraux de valeur, à l’instar d’Aetius et Syagrius, qui vont s’efforcer encore quelques décennies, avec l’aide active des Bretons et des Armoricains de retarder l’effondrement final. C’est une telle coalition qui vient à bout des Huns aux Champs Catalauniques en 451.
Le traite de 497
Mais le péril majeur demeure celui des tribus germaniques. Les contingents bretons se démènent contre les Wisigoths, qui parviennent néanmoins à se tailler un royaume dans le sud-ouest de la Gaule. Contre les Francs, les opérations militaires se révèlent longtemps plus concluantes. Alors que vers 460, leur puissance s’étend jusqu’à la Loire, ils enregistrent ensuite une série de revers majeurs et se retrouvent rejetés sur la Somme. Cependant, dans les années 490, la disparition de l’Empire romain laisse Bretons et Gallo-romains seuls face aux ambitions territoriales d’un jeune chef franc, Clovis. Entre Seine et Loire, les deux camps s’affrontent plusieurs années durant, mais la guerre s’éternise sans livrer de vainqueur.
Un traité est finalement signé en 497 qui met fin au conflit. En échange de la reconnaissance de la suprématie des Francs, Armoricains et Bretons sont exemptés de tribut, bénéficient d’une très large autonomie politique, et les seconds voient, en outre, leur territoire étendu à la cité des Coriosolites, au nord de la péninsule. Ce traité revêt une importance capitale en ce qu’il fixe les relations entre les différentes communautés en présence. Rassurés par [a conversion au catholicisme du conquérant franc, les Gallo-romains se lient de plus en plus étroitement à celui-ci, jusqu’à la fusion des deux peuples.
Emancipation bretonne
Rien de tel du côté breton. On a noté l’absence de tout vestige archéologique témoignant d’une présence mérovingienne à l’ouest de la Vilaine. Les Francs sont tenus à l’écart, tandis qu’une seconde vague migratoire, non plus militaire mais civile, fixe des flots croissants de Celtes insulaires dans cette nouvelle Bretagne continentale aux VI E et VIF siècles. Avec l’aval des rois Mérovingiens jusqu’aux années 550, en toute indépendance par la suite. Un état de guerre larvé s’instaure alors entre Bretons et Francs. Pendant trois siècles, les premiers ne cesseront de se renforcer par l’apport de nouvelles populations issues de la Grande Ile. Lorsqu’à partir des années 840, Nominoë et ses successeurs entreprendront la conquête des pays de Rennes et de Nantes, les Francs seront balayés. Et la Bretagne se dotera des frontières orientales que nous lui connaissons encore aujourd’hui.
Pour en savoir plus Léon Fleuriot, « Les origines de la Bretagne », Payot, 1980.Patrick Galliou/Michaël Jones,
« Les Anciens Bretons : des origines au XV siècle », A. Colin,1993.
Nora Chadwick « La colonisation de la bretagne Armorique »
Edition Armeline, 2019.
Bretons et Francs, un conflit de légitimité
La Bretagne est née en ces temps de chaos où l’empire romain agonisant a fini par céder devant l’irrésistible poussée des peuplades barbares de l’est. Il lui a alors fallu répondre à un double défi existentiel : celui de l’effondrement d’un ordre impérial auquel ses élites avaient toujours adhéré, puis, ensuite, celui des invasions germaniques qui ont façonné une Europe nouvelle au sein de laquelle rien ne lui garantissait la moindre place. Si l’Armorique a accouché de la Bretagne, ce fut au forceps.
Le traité de 497 était dans l’intérêt des Francs comme dans celui des Bretons. Il a permis aux premiers de concentrer leurs forces contre les Wisigoths du sud de la Loire sans risque d’être pris à revers, et aux seconds de consolider leurs positions dans l’ouest de [‘Armorique par un afflux continu de nouveaux colons en provenance de la Grande Ile.
Mais cet accord ne pouvait être que provisoire. Car deux légitimités s’expriment alors, et elles sont incompatibles. Pour les Francs, les Bretons sont des sujets dont ils tolèrent la présence à la pointe occidentale de leur royaume. Pour les Bretons, dont les ancêtres sont passés sur le continent afin de combattre les barbares au nom de Rome, les Francs sont des intrus en Gaule et rien ne justifie qu’ils exercent la moindre tutelle sur qui que ce soit… Entre les deux peuples, les conditions étaient dès lors réunies pour un long millénaire de mésentente qui n’aurait rien de cordial.
A.T.
Les vœux 2022 et le programme pour l’année :
Chers compagnons,
Comme prévu dans notre programme, la statue de St Symphorien devant la chapelle Notre Dame du Val André est éclairée depuis le 4 décembre de 18 à 22 heures. L’idée était de projeter l’ombre de la statue sur le mur de la Chapelle. C’est encore le concept de lien qui nous guide.
Nous espérons que vous avez eu l’occasion de voir cet éclairage. Vos avis seront toujours les bienvenus.
Nous profitons de ce message pour vous rappeler les grands moments de notre programme 2022 à savoir :
- Inauguration de la statue à la Vallée des Saints le mardi 19 juillet
- Colloque sur l’histoire ancienne de l’Armorique et les saints venant de l’ile de Bretagne dont St Symphorien, le lundi 22 août au casino du Val André. Le programme est chargé et de brillants intervenants sont d’ores et déjà prévus. Cet évènement unique et innovant durera toute la journée. Venez nombreux. Le Casino dispose de 470 places si tout va bien…
- Livre souvenir en fin d’année.
Enfin il nous reste à vous faire part de tous nos vœux de bonne santé et de bonheur pour la nouvelle année en espérant une amélioration de la situation sanitaire.
Bien à vous
Régis Toussaint pour le collectif St Symphorien de Pléneuf Val André
Préparation au forum du 22 août 2022:
Note sur la préparation du forum
Note d’infos du 22 août 2021
Note d’infos du 220821
Note d’infos n° 11 du 8 juillet 2021 :
Note d’infos n° 11
Note d’infos n° 10 du 24 juin 2021 :
note d’infos n° 10
Note d’infos n° 9 du 6 juin 2021 :
Note d’infos n° 8 du 28 février 2021:
Note d’infos n° 1 du 19 Janvier 2021:
Note pour la mairie du 9 décembre 2020 :
https://drive.google.com/file/d/1YyQPEooNSkIrhfPING2ld9uGSZqEe8qk/view?usp=sharing
Note d’infos n° 7 du 22 novembre 2020 :
Note info N7 Situation et Vallée des Saints 22nov20
Note d’info n° 6 du 6 septembre 2020:
Note info N6 Dédicace livre Ph. ABJEAN le 11 septembre
Note d’info n° 5 du 13 aout 2020
Le parcours du 22 Août 2020:
La note du Collectif (29 mars 2020):
Bonjour à toutes et tous les compagnons du collectif Saint Symphorien,
Conformément à notre engagement d’information, voici la note N°3 sur Saint Symphorien de Pléneuf-Val-André. (ci-dessous)
Nous espérons surtout que vous êtes en bonne santé ainsi que vos proches et que la lecture de cette note vous apporte un peu de plaisir au milieu de votre solitude et des catastrophes qui nous entourent.
Nous n’oublions pas que c’est un projet collectif donc partagé avec les compagnons du Collectif. Si vous le désirez et le pouvez, il nous serait très agréable de recevoir vos commentaires et suggestions non seulement pour nous encourager, mais surtout pour améliorer le projet de façon à ce qu’il réponde au mieux à vos attentes.
En raison des graves incertitudes qui nous entourent, pour afficher notre optimisme et notre volonté commune avec Vous, le Diocèse et la Paroisse, nous avons maintenu la date du 23 juillet 2020 pour l’inauguration de la statue de PVA. Nous faisons tout pour être prêt. Néanmoins, à titre de précaution, nous avons demandé une option pour une inauguration le 22 août 2020, jour de la Saint Symphorien. A cette date il n’y a pas de concurrence avec une autre manifestation locale. Dans ce cas il faudra trouver une autre date pour l’inauguration de la statue à la Vallée des saints. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Pour l’instant c’est le 23 juillet.
A nouveau, même si la période n’est pas du tout favorable, nous vous demandons de mobiliser vos amis pour contribuer financièrement au projet. Vous pouvez diffuser le dépliant ci-joint.
Avec nos meilleurs sentiments et prenez soin de vous
Régis TOUSSAINT – Pour le Collectif Saint Symphorien de Pléneuf-Val-André
Note d’infos N3 du collectif Saint Symphorien du 24 mars 2020:
Note info N3 Collectif St Symphorien de PVA (v3)_03
Note d’infos N2 du collectif Saint Symphorien du 12 février 2020 :
Note d’infos N1 du collectif Saint Symphorien du 20 Janvier 2020 :
Le dossier de projet :
Dossier de projet St Symphorien de Pléneuf Val André (2)
L’affiche du projet :
Saint Symphorien 